Une source hypnotique inépuisable, voici ce que nous propose l’artiste peintre franco-grec Nicolas Panayotou à travers plusieurs séries de tableaux, de sculptures et de cérémiques, fruit d’un travail de recherche picturale de plus de 25 ans. Issu du courant graffiti parisien des années 80 à Paris, l’artiste eut son premier contact avec la création artistique lorsque adolescent il s’initie au tag puis aux fresques murales. De ces compositions abstraites figurent déjà les germes de son iconographie future et lorsqu’il quitte la bombe de peinture pour la peinture acrylique, subsiste une attirance marquée pour les effets chromatiques jumelés à une technique maîtrisée. Après des études en histoire de l’art et d’arts plastiques, il s’oriente naturellement au début des années 2000 à l’art optique ou encore appelé “cinétique”.
Son axe principal : créer des espaces optiques en mouvement, emprunts de formes aux références antiques et contemporaines avec une technique de peinture qui rivalise avec l’aérographe et l’imagerie numérique de la machine. Toutes ces oeuvres, peintes uniquement à la main, se définissent du procédé qu’il a baptisé “la main numérique”. Pour parvenir à ce résultat, l’artiste sollicite l’appareil optique en créant des espaces kaléidoscopiques où se déclinent des bandes régulières et répétitives aux couleurs étudiées, couvrant totalement ou en partie la surface de la toile et offrant au regard l’illusion du mouvement.
Dans sa série “Pinacothèques”, il compose ainsi la forme carré en 4 triangles équilatéraux s’inspirant de la forme primitives de la pyramide égyptienne vue de haut de sommet. Il créé ensuite un flou atmosphérique de dégradés de couleurs sur lesquels il juxtapose des lignes de couleurs en aplat à intervalle décroissant créant par ce procédé un univers hypnotique de trajectoires vibrantes. Mêlant références antiques et procédés contemporains, Nicolas Panayotou nous offre un espace de pensée unique faisant ainsi le pont entre passé et futur, le monde extérieur et l’intériorité cachée.