Kraken Dessinateur de talent, connu et reconnu pour ses peintures de poulpes géants déployés au pinceau et à la peinture noire sur les murs des grandes capitales depuis 2009, Kraken témoigne déjà d’un parcours artistique accompli. Ses formes artistiques sont audacieuses, tout en courbes organiques.
Sa démarche artistique consiste à explorer sans cesse de nouvelles choses, de nouvelles matières, des univers inédits. Ses motifs sont surprenants, inattendus qu’il s’agisse des fameux poulpes, déployées dans tout Paris, mais qui ont également colonisé Berlin, Lisbonne ou Oran, ou de ses personnages caricaturaux de la société de consommation, vieilles dames nues, dictateurs avec leur perche à selfie ou touristes américains obèses.
Élevé en grande banlieue parisienne, autodidacte, l’artiste de 29 ans s’exerce l’oeil en voyant se développer le mouvement graffiti sur les murs non loin de chez lui. Ses nombreux dessins, d’abord réalisés à l’encre ou au crayon noir à l’abri des regards, prennent ensuite naturellement le chemin des murs parisiens, de plus en plus grands. À Bastilles, dans le 13ème arrondissement de Paris, au Père-Lachaise, ses créatures peintes viennent sublimer la ville et séduisent les observateurs avertis et les collectionneurs comme Agnès B qui confie des vitrines et des projets à Kraken.
Ses pieuvres géantes sont peintes au pinceau et non à la bombe, elles séduisent pour leur capacité à se métamorphoser et déployer leurs tentacules sur toutes les surfaces, et leur intelligence des situations. Un peu par hasard, Kraken est fasciné par l’effet abstrait de leurs longes tentacules et ne résiste pas à la tentation de peindre l’animal qu’il a l’impression de libérer du carcan de l’atelier.
Quand il ne peint pas de monstre marins, il dessine des choses très abouties, saturées d’encre et de personnages comme des passants, des silhouettes vraies, flasques et onctueuses, à contresens des corps lisses et parfaits des publicités, des petits vieux courbés, handicapés par le poids des années, ces claudicants ventripotents, comme une ode à l’extra-normalité. Gras du bide, immondices, canettes de 1664, vieilles en bikini, sacs poubelle ou lunettes de toilette, tout trouve grâce à son crayon.
Kraken figure actuellement parmi les artistes représentés dans l’exposition “60 ans de street art à Paris”, qui a lieur à l’Hotel de ville. En juillet 2022, il a été invité à peindre dans le tunnel des Tuileries et sur un mur à Ménilmontant. Cette année, il a également exposé une installation de 5 mètres sur 2 dans le cadre de l’exposition collective ” Hey ! Le dessin” au Musée de la Halle Saint- Pierre. Intitulée “Pardonnez-nous”, cette oeuvre in situ se réfère aux immondices de la surconsommation. Kraken a participé à de nombreuses expositions collectives d’art urbain et a fait l’objet d’une exposition à la Galerie Marguerite Milin en 2020 et d’un solo show à la galerie FG en décembre 2022.